De plus en plus de personnes demandent aujourd’hui des réponses concrètes sur la    valeur ajoutée du BIM dans le domaine de la construction. Une question primordiale pour tous les acteurs de la construction. Entrepreneurs, architectes ou ingénieurs, on voudrait tous savoir ce que c’est, si nous devons nous y investir, l’intégrer au sein de nos structures ou pas, ou du moins savoir où et nous positionner.

Beaucoup de confusions demeure autour de ce sujet, et sur comment pourrait-il nous aider.  L’une des plus répandues est celle qui la résume faussement à des outils, ou à de la modélisation 3D; (bien que ça soit au cœur du BIM), avec des outils particuliers comme Revit, ArchiCAD, Allplan et  bien d’autres.

En réalité, si nous devions donner une définition du BIM en une phrase, ça serait un processus de gestion de l’information (dans le sens de la data relative à tous les aspects physiques du projet), qui est implémentée dans un modèle ou maquette numérique (le projet), le tout dans un environnement collaboratif et interactif.

Là où le BIM est perçu par beaucoup comme étant lié aux premières phases de conception et des dessins d’exécutions, il est en réalité nécessaire dans toutes les phases du cycle de vie du projet, et ce jusqu’à sa démolition. Il est en effet fondamentalement un moyen efficace qui permet de simuler virtuellement toutes les éventualités avant la construction du projet, et une fois réalisé, de servir de base de gestion, d’exploitation et de maintenance de l’ouvrage.

Trouvez ici les plus grands avantages du BIM dans le domaine de la construction.

 

1/ un environnement collaboratif et de communication très efficace

Photo par Helloquence sur Unsplash

En effet, parler d’environnement collaboratif n’est pas que théorique, de vraies plateformes numériques ont vu et voient toujours le jour, et dont la concurrence ne fait que révéler de nouveaux outils qui les rendent de plus en plus efficaces.

Ce sont des supports très efficaces de lecture des données; (graphiques ou informationnelle au sens de la data), d’échange entre tous les acteurs du bâtiment, d’édition, de communication et de gestion. Ce sont donc de vrais lieux de partage des modèles numériques, de planification et de coordination.

À l’heure où nous écrivons cet article, des ouvriers de chantiers de quelques entreprises ont déjà accès aux informations et derniers modèles partagés sur ce type de plateformes à partir de tablettes reliées au serveur dédié.

C’est de fait, cet ensemble d’éléments qui en fait de ce processus un réel moyen d’anticipation des erreurs, une meilleure visualisation du projet sous tous ses angles avant sa réalisation, ce qui a comme conséquence directe réduction des coûts et optimisation des délais. De plus en plus d’entreprises ont compris ça et s’y sont investi depuis quelques années déjà.

2- construction réelle du projet avant sa réalisation

Les outils de modélisation d’une maquette numérique sous un processus BIM sont aujourd’hui multiples, leur utilisation dans cet environnement permet de simuler l’évolution du projet tout au long de sa construction dans son site sur tous les volets, comme ça n’a jamais été le cas auparavant

En effet, ces outils logiciels à eux seuls permettent une génération instantanée de coupes, de plans et de points de vue multiples en quelques clics; ce qui est déjà une aubaine en terme de DAO, et c’est ce  qui donne  une large marge de manœuvre et de changement avant de lancer une opération de réalisation.

Modélisation sous processus BIM, équipe BIMThink ©

3- Nouvelle approche de la synthèse et de la coordination

Nous tenons d’abord à rappeler que la synthèse ne saurait être qu’une simple superposition de plans pour une éventuelle détection de clashs ; une idée qui est malheureusement très relayée sur beaucoup de sites, mais bien le résultat d’une vraie connaissance du métier pour pouvoir en faire une analyse.

Toutefois, le BIM permet de faire cette superposition non pas de plans mais de modèles entiers sur lesquels l’accès à l’information est d’une rapidité inouïe. Le tout   dans un environnement partagé qui permet des annotations de la part de tous les acteurs concernés ainsi que des échanges d’information instantanés et précis sur le l’endroit des clashs. Les outils qui le permettent sont aujourd’hui très nombreux.

 

 

4- Réduction des risques et des coûts

Un réseau qui bute sur une poutre, un plénum insuffisant à l’équipement antérieurement prévu, ou problème d’accessibilité pour mise en œuvre. Qui n’a pas déjà vu ce genre de problèmes inattendus sur chantier ?  En effet, bien que les études d’exécution d’antan ont pour vocation de prévoir toutes les éventualités avec plus de détails possibles, l’ancienne démarche ne nous évitait pas des surprises souvent très coûteuses.

Grâce au BIM aujourd’hui plus de 70 pour cent des entreprises et bureaux d’études qui l’ont adopté dans le monde relèvent qu’elles ont eu des retours très positifs (voir le Rapport SmartMarket signée McGraw Hill Construction (MHC).

Adopter les bonnes pratiques peut faire engendrer des économies très importantes grâce à l’étroite collaboration qui visualise très efficacement les risques, les éventuelles incohérences sur site, donc réduit les coûts des garanties et d’assurances.

Il est aujourd’hui évident que de travailler sur une base de données partagées avec tous les acteurs garantit l’utilisation de fichiers et de datas mises à jour et ainsi éviter les fausses routes d’antan.

On rajoutera aussi que la précision et la qualité de la donnée permettraient une plus large préfabrication, et une réduction importante des chutes et matériaux inutilisés.  Les tonnes de plans et de documents graphiques ou de communication sont aussi très réduits.

5- Un phasage et un relevé des quantités beaucoup plus efficaces et précis.

Travailler avec un processus BIM permet un avancement parallèle de production des documents graphiques et écrits, cela réduit considérablement les délais. Ce qui est encore plus pertinent est tel que les modifications apportées sur la maquette numérique sont instantanément retranscrites sur les relevés des quantités et l’ensemble de documents graphiques, et ainsi s’adapter quotidiennement aux conditions réelles du chantier.

À  garder à l’esprit que les quantités sont beaucoup plus précises et plus facilement vérifiables, et donc communiquées avec beaucoup moins d’erreurs.

 

6- sécurisation des sites

De par les éléments préalablement évoqués, il devient évident sur ce point que, tant la visualisation sous tous les angles de la construction sont à disposition, ainsi que le plan d’installation du chantier, les risques et la mise en danger des ouvriers sur des zones délicates sont atténués, et ce durant toute la phase de construction.

 

7- Efficacité de la gestion exploitation et maintenance

Il est connu que 80% des dépenses sur tout le cycle de vie d’un projet se font sur les opérations de gestion, d’exploitation et maintenance des ouvrages après leur construction.

La production d’un DOE numérique (Dossier des Ouvrages Exécutés) en bonne et due forme, permet une récupération de données qui n’a jamais été aussi rapide, qualitative et accessible. Néanmoins, il demeure fondamental sur cette phase de définir ses besoins clairement dès la conception . Cela permettrait en effet de produire un modèle numérique implémenté par l’ensemble des propriétés requises pour les opérations de gestion de maintenance, et exploitation des ouvrages, et aussi bien sur des opérations de restauration ou de rénovation.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *